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À la rencontre de Noah, ingénieur qualification

Echange avec Noah, ingénieur qualification dans l’aéronautique. Découvrez son parcours, son métier, ses conseils et sa vision des défis d’aujourd’hui.

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Ce qui a vraiment fait la différence c’est la qualité de la mission qui m’a été proposé très rapidement et surtout sa pertinence avec mes attentes ! DAVRICOURT a su écouter mes envies et y a répondu sans compromis.

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PEUX-TU NOUS RACONTER TON PARCOURS ?

J’ai 26 ans et je suis Ingénieur Qualification dans l’aéronautique pour le compte de DAVRICOURT, à Toulouse. Avant d’occuper mon poste actuel, j’ai parcouru mon petit bout de chemin ! D’Angoulême à Toulouse, avec un détour de quelques années à Paris, et une escale au Royaume-Uni.

Avant toute chose, cela fait 20 ans que je pratique la musique, depuis mes premiers jours sur les bancs de l’école. J’ai eu la chance de recevoir une formation classique et encadrée en conservatoire. L’apprentissage académique de la musique a développé très tôt mes sens de logique, de méthode, et de rigueur qui sont des compétences valorisées chez DAVRICOURT et que j’utilise quotidiennement dans mes activités. Au-delà de l’aspect professionnel, la musique m’a toujours permis de traverser avec sérénité les périodes les plus rudes de ma vie. A chaque coup de blues, à chaque frustration, c’est toujours un plaisir de ressortir ma basse et gratter quelques notes pour canaliser ou extérioriser mes émotions.

En complément de la musique, j’ai trouvé un second exutoire dans le sport, et plus particulièrement le basket-ball. Ici encore, tout commence sur les bancs de l’école. Après des essais d’activités physiques diverses, j’ai rapidement délaissé les sports individuels par affinité pour l’esprit de camaraderie propre aux jeux collectifs. Avec une préférence pour le basket, j’ai passé des sélections pour rejoindre le club de ma ville et disputer des compétitions pendant la majeure partie de ma scolarité. C’est sur le terrain que j’ai pris goût à l’esprit d’équipe et au dépassement de soi. Ces valeurs, que je retrouve chez DAVRICOURT, m’accompagnent depuis mes débuts et servent mes intérêts professionnels comme personnels.

Finalement, la combinaison de mes deux passions est le principal moteur de mon développement. Mélangées à mon intérêt pour les matières scientifiques, elles sont devenues le carburant de ma motivation pour monter à Paris et affronter les études supérieures. Après 5 ans de travail, de rencontres et d’expériences en tout genre en Ile-de-France, j’ai consolidé mon CV pour afficher fièrement : un DUT en Mesures Physiques, un Diplôme d’Ingénieur Généraliste, et 3 ans d’expérience en tant qu’apprenti Ingénieur d’Essais dans l’automobile. Je ne regrette pas mes années à Paris, au contraire. C’est là-bas que j’ai rencontré une amie devenue aujourd’hui mon épouse et la mère de mon fils de 6 mois. Mais, après 5 ans, les deux provinciaux que nous sommes commençaient à trouver l’air de la capitale suffocant. Il était difficile d’y projeter la vie que nous rêvions. C’est à ce moment que nous avons pris la décision de terminer notre chapitre en Ile-de-France et d’en commencer un nouveau à Toulouse.

EN QUOI CONSISTE TON MÉTIER ?

Si je devais résumer ce qu’est un Ingénieur Qualification en une phrase, je dirais qu’il/elle est le garde-fou de la sûreté et de la qualité d’un produit (logiciel, équipement, système…). Dans le cadre de ma mission, je suis chargé de valider la conformité d’équipements aux requis spécifiés par des clients et surtout aux normes et réglementations qui cadrent la sûreté des produits.

Tout d’abord, en phase de développement, mon métier implique d’analyser les risques associés à un équipement conçu pour répondre aux besoins d’un client. Une fois ces risques identifiés, il s’agit de mettre en œuvre des processus pour réduire leur criticité de au maximum. Cette phase se conclut par la réalisation d’essais dits de « robustesse » et de « maturité ». Ces essais ont pour objectif de quantifier les limites opérationnelles de l’équipement et donc d’identifier ses points faibles. Si ces limites sont supérieures aux attendus du client, le niveau de confiance est atteint. A ce moment, tous les feux sont au vert pour engager la phase de Qualification.

La Qualification d’un équipement consiste à justifier la conformité du dit équipement à tous les requis listés dans les documents de spécification fournis par le lient. Ces justifications peuvent prendre trois formes (analyse, essai, ou similarité) :

  • L’analyse est une démonstration écrite qui peut se baser sur des preuves de différents types en fonction du requis concerné (matériaux, géométrie, masse, …). L’analyse est souvent agrémentée de calculs.
  • L’essai est une démonstration physique qui consiste à soumettre directement l’équipement aux contraintes du requis concerné (vibration, température, humidité, …).
  • La similarité est une démonstration par comparaison. Il s’agit ici de réutiliser une justification par analyse ou essai d’un autre équipement déjà qualifié.

En phase de Qualification, je suis responsable de la validité de toutes les justifications. Cela implique la relecture d’analyses et similarité, la planification d’essais, la rédaction de procédures, et la relecture de rapports.

QU’EST-CE QUI TE MOTIVE LE PLUS DANS TON MÉTIER ?

Ce que je préfère dans le métier d’Ingénieur Qualification, c’est l’aspect transverse de mes fonctions et la variété de mes activités chez le client. Je suis placé au cœur du cycle de validation d’équipements différents avec des fonctions variées.

J’ai donc la chance de travailler et d’échanger avec tout type d’interlocuteur à toutes échelles : du département de Recherche jusqu’à l’usine de Production en passant par les bureaux de Développement, d’un opérateur d’essai jusqu’à un directeur de programme. L’alternance entre travail documentaire et travaux pratiques au bancs d’essais participe est aussi ce qui m’empêche de m’ennuyer dans mon service.

D’APRES TOI, QUELLES SONT LES QUALITES NECESSAIRES POUR EXERCER CE METIER ?

De par l’aspect transverse du métier que je viens de présenter, je pense qu’il est indispensable d’avoir un excellent sens de la communication et des qualités humaines. Les contraintes et la pression qui sont omniprésentes dans les métiers industriels peuvent amener leurs différents acteurs à négliger malgré eux les aspects de Qualité et de Qualification. C’est pour cela qu’il est important de savoir faire preuve de tact pour aiguiller et apporter du support aux différentes équipes.

En rebondissant sur le point précédent, il est primordial que l’ingénieur Qualification fasse preuve de grande rigueur. En effet, en plus de devoir être un support fiable pour les différents acteurs d’un programme, sa responsabilité est engagée sur l’ensemble du dossier de qualification des équipements qu’il couvre.

QUELLES SONT LES DIFFICULTES QUE TU AS PU RENCONTRER ?

Pour rappel, j’ai démarré ma carrière dans l’industrie automobile. Je m’occupais de la validation des différents systèmes d’éclairage que l’on retrouve dans une voiture (phares, feux arrières, éclairage intérieur, …). Au démarrage de ma mission actuelle, le métier d’Ingénieur Qualification m’était donc déjà familier. Par contre cela a été un challenge d’adapter mes savoirs et mon expérience à l’industrie aéronautique. Les normes, les requis et la réglementation sont différents et plus sévères que dans l’automobile. Mais plus particulièrement, il a fallu que je découvre de nouveaux types d’équipements et systèmes et apprenne leur subtilité. Cela m’a posé des difficultés à mon démarrage pour imposer ma légitimité auprès des différents acteurs avec qui je travaille.

QUELS SONT LES DEFIS DES INGENIEURS DU XXIEME SIECLE ?

Pour moi, la particularité d’un ingénieur et sa fonction principale est d’optimiser. Que ce soit des produits, matériaux, processus, méthodes, etc., l’ingénieur est là pour trouver de nouvelles façons de faire dans le but d’améliorer. La subtilité réside donc dans comment on définit l’« amélioration ».

Dans le contexte actuel, je pense évident que la thématique de durabilité pour faire face au défi environnemental représente un requis incontournable dans le cahier des charges de tout ingénieur. Mais d’ordre plus général, toutes les grandes causes éthiques méritent de faire l’objet des efforts conjoints d’ingénieur de tous bords. Certains s’accordent sur le fait que ces défis peuvent être relevés simplement en stoppant toute innovation et freinant la consommation à l’échelle mondiale, voire en la renversant. En théorie, je suis tout à fait d’accord. Mais en considérant l’inertie mondiale dans la réponse à ce défi, je ne pense pas ce scénario réaliste. Dans ce cadre, la solution qui me convainc le plus fait l’objet du deuxième grand défi des ingénieurs à mon sens : humaniser la technologie.

Depuis les débuts de la révolution industrielle, les évolutions technologiques pleuvent et s’accélèrent. Peu à peu, les tâches manuelles effectuées par l’homme sont reprises par des machines toujours plus autonomes et plus performante. De nos jours, même les tâches de réflexion peuvent être confiées à des Intelligences Artificielles. Je trouve cette direction dangereuse et je pense qu’il est primordial de redresser la barre. A mon avis, le chemin suivi jusque-là donne naissance à des technologies inaccessibles au plus grand nombre et invasives. Je pense que le propre d’une nouvelle technologie devrait avant tout d’être simple, utile, rassurante et accessible à tous. Et c’est à ce niveau que les ingénieurs peuvent apporter leur aide en présentant et expliquant les technologies aux utilisateurs pour les aider à les inclure dans leur vie quotidienne.

QUELS CONSEILS PEUX-TU DONNER A UN JEUNE DIPLOME ?

Mon conseil à un nouvel arrivant sur le marché du travail serait : ais confiance en tes qualités et n’ai pas peur de dire « non ».

Pour donner un peu de contexte, mon premier emploi après diplôme a été une expérience difficile et très éprouvante. Ma première erreur a été d’accepter trop de compromis à la signature de mon contrat ce qui a résulté en un épuisement physique et mental dès les premiers mois. A cela s’est associé ce que l’on appelle le syndrome de l’imposteur : je ne me sentais pas à ma place dans mes fonctions. Mon employeur de l’époque m’en demandait trop, et je me sentais trop coupable pour dire non.

Après avoir quitté cet emploi et pris du recul, et après avoir rejoint DAVRICOURT, je me suis rendu compte de mes qualités et de ma légitimité en tant qu’ingénieur. Donc, si vous ne vous sentez pas à votre place, n’hésitez pas partir ! Ce n’est pas un échec, au contraire. Il faut vous dire que c’était une expérience qui vous permettra de mieux apprécier un environnement qui vous convient et de vous épanouir.

POURQUOI AVOIR CHOISI DE REJOINDRE DAVRICOURT ?

J’ai ressenti une affinité avec l’esprit DAVRICOURT dès mes premiers échanges. L’humain est au cœur du processus de recrutement et cela se ressent sans fausse sincérité. J’ai apprécié l’honnêteté et la transparence de mes différents interlocuteurs. Cela a permis au recrutement d’être efficace, sans quiproquo et sans me faire perdre de temps dans une période de recherche d’emploi tendue pour moi.

Cependant, ce qui a vraiment fait la différence c’est la qualité de la mission qui m’a été proposé très rapidement et surtout sa pertinence avec mes attentes ! DAVRICOURT a su écouter mes envies et y a répondu sans compromis.

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