À la rencontre de Romain, ingénieur bureau d’étude dans le secteur aéronautique

Echange avec Romain, ingénieur d’études dans le secteur aéronautique. Découvrez son parcours, son métier, ses conseils et sa vision des défis d’aujourd’hui.

PEUX-TU NOUS RACONTER TON PARCOURS ?

J’ai débuté mes études supérieures en 2015 avec une prépa scientifique PSI pour ensuite intégrer l’ENSTA Bretagne à Brest. Pendant deux ans j’ai préparé mon diplôme d’ingénieur avec une option mécanique. Au bout de ces deux ans, j’ai souhaité faire une césure d’un an pour voir autre chose. Je suis donc parti en août 2018 faire un stage de six mois en Australie à l’université d’Adelaïde. À mon retour en France, j’ai fait un deuxième stage de six mois chez Safran Composite. Après cette année de stage, j’ai effectué une dernière année d’études de 2019 à 2020 pour obtenir mon master en transport aéronautique et terrestre à l’ENSMA de Poitier. Cette année m’a permis de m’orienter davantage vers l’aéronautique, un secteur qui m’intéressait depuis longtemps. J’ai eu l’opportunité de faire mon stage de fin d’études dans une entreprise du secteur de mai à novembre 2020.

Les années 2020 et 2021 ont été compliquées avec la pandémie. Tout juste diplômé, je rencontrais des difficultés à trouver un emploi en raison d’un manque d’opportunité dans le secteur de l’aéronautique qui était en crise. C’est DAVRICOURT qui en juillet 2021 m’a proposé un poste d’ingénieur bureau d’études, spécialisé pales et pièces composites. Qui plus est dans la même entreprise où j’avais fait mon stage de fin d’études. Ce fut une véritable aubaine car je me retrouve dans une entreprise et un secteur qui me plaisent !

EN QUOI CONSISTE TON MÉTIER ?

Au sein de mon entreprise, je fais partie du groupe pales et pièces composites. Mon métier se divise en deux parties.

Une première partie où j’ai la charge de la justification et l’optimisation de tous les critères qu’on a en maintenance. Cela veut dire que quand une pale revient à l’entreprise ou chez un client, il va falloir dire si elle encore utilisable ou non. Pour cela il est primordial de délimiter le cadre et les critères d’une pale totalement usée. Ces critères, je les justifie et les optimise pour que la pâle dure le plus longtemps possible.

La seconde partie de mon travail repose sur l’application de la réglementation REACH. Règlement européen entré en vigueur en 2007 pour sécuriser la fabrication et l’utilisation des substances chimiques dans l’industrie européenne. Il s’agit de recenser, d’évaluer et de contrôler les substances chimiques fabriquées, importées et mises sur le marché européen. Cela me conduit à tester des nouvelles matières, d’abord en éprouvette puis en grandeur nature. J’interviens essentiellement sur les essais grandeur nature pour m’assurer que la pale tient pendant le vol.

J’ai la chance d’avoir un métier à la fois derrière un ordinateur pour la demande d’essai, la rédaction de rapport et en laboratoire pour faire les tests. C’est un métier 50/50.

QU’EST-CE QUI TE MOTIVE LE PLUS DANS TON MÉTIER ?

Grâce à DAVRICOURT j’ai la chance de travailler sur un poste et un secteur qui me motivent ! Le domaine de l’aéronautique m’a toujours intéressé, c’est pourquoi que j’ai sauté sur l’opportunité. Je suis exigeant et le métier répond à mes attentes. Mon poste me plaît car il me permet de manipuler et de ne pas être seulement sur mon ordinateur.

De plus le métier me plaît pour son côté challengeant. C’est un défi de tous les jours pour répondre aux critères et demandes qui nous sont données.

D’APRES TOI, QUELLES SONT LES QUALITES NECESSAIRES POUR EXERCER CE METIER ?

Il y a deux qualités nécessaires, l’adaptabilité et le relationnel. L’adaptabilité car il n’y a pas de bon processus, il faut tâtonner, savoir rebondir. Surtout il est essentiel d’avoir un bon relationnel. En tant que nouvel arrivant, je ne maitrise pas encore tout le savoir-faire de l’entreprise ce qui implique que je travaille avec les autres ingénieurs. Mon poste nécessite une collaboration étroite avec les autres ingénieurs. Le savoir-faire dès un et des autres est essentiel pour avancer sur les projets.

QUELLES SONT LES DIFFICULTES QUE TU AS PU RENCONTRER ?

La première difficulté, est la dépendance avec les autres spécialistes. Pour avancer, il faut souvent l’avis, l’accord, le test d’un autre ingénieur qui n’est pas toujours disponible. Cela conduit à avoir plusieurs projets en pause. Le travail d’équipe est nécessaire mais ralentit l’avancée de mes projets. Avancer en autonomie est impossible.

La seconde difficulté est liée à la résolution effective de problèmes qu’on peine à résoudre. Il peut nous arriver de tourner le problème dans tous les sens, de faire et refaire avant de trouver la bonne solution. Il faut revenir sur ses idées, tester. C’est un travail à tâtons, il n’y a pas de protocole précis à suivre ce qui peut rendre la tâche plus délicate et longue à réaliser.

QUELS SONT LES DEFIS DES INGENIEURS DU XXIEME SIECLE ?

Le défi des ingénieurs du XXIème siècle touche plus largement de nombreux secteurs : réduire l’impact environnemental.

Je suis dans un secteur polluant mais je m’efforce à rendre les composants plus verts avec moins d’impact. Malheureusement, l’ingénieur est un musicien dans un orchestre et l’entreprise le chef d’orchestre. Nous, les ingénieurs, ne sommes pas acteurs des décisions prises par l’entreprise mais on peut contribuer à notre manière, par le choix de nos postes et missions.

QUELS CONSEILS PEUX-TU DONNER A UN JEUNE DIPLOME ?

J’ai deux conseils à donner à un jeune diplômé.

Le premier, apprendre en travaillant. Chaque tâche doit être l’occasion d’acquérir des nouvelles connaissances. Pour cela, il est essentiel de privilégier des opportunités qui permettent d’enrichir ses connaissances. Travailler sans apprendre n’a pas de sens.

Le second c’est faire des missions qui lui plaisaient et qui ont du sens pour lui. Cette recherche de sens s’est accentuée depuis la COVID et les dérèglements socio-professionnels et socio-économiques. La vision du travail n’est plus la même. Le travail c’est bien, mais l’environnement extérieur est primordial pour trouver un équilibre et du sens. Quand on doit répondre à des défis il faut que ça plaise.

POURQUOI AVOIR CHOISI DE REJOINDRE DAVRICOURT ?

DAVRICOURT est arrivé avec une offre qui me plaisait dans une entreprise que je connaissais suite à mon stage de fin d’études. C’était une opportunité qui répondait à mes attentes. De plus DAVRICOURT est pour moi la meilleure entreprise en termes de prestations. Tout le monde est accessible, la communication entre collaborateurs est simple et humaine. Je connais mon manager, on peut échanger sans problème.